L’exposition de photographies du comte Benoît Henri Tyszkiewicz (1852-1935) «Entre la Lituanie et la France. Les deux mondes du comte Tyszkiewicz dans ses photographies de la fin du XIX siècle» a été inaugurée à la Galerie d’exposition de Vilnius (Didžioji 4, Vilnius) le 13 juillet 2021.
L’exposition sera présentée jusqu’au 3 octobre.
Plus d’information sur l’exposition: www.lndm.lt/vpg/
Lors du vernissage de l’exposition le livre de photographies du comte B. H. Tyszkiewicz «Retour» réalisé par Dainius Junevičius a été également présenté.
Le livre a été publié avec le soutien de l’Institut français de Lituanie.
Vernissage de l’exposition et présentation du livre: https://youtu.be/6OMiK0ZB6GY
Originaire de Lituanie, mais ayant vécu de longues années en France, tout en revenant fréquemment dans son pays natal, le comte Benoît Henri Tyszkiewicz (1852-1935) a été un photographe accompli. Représentant du mouvement pictorialiste, membre de la Société française de photographie et du Photo-club de Paris, il a été un des pionniers de l’art photographique en Europe.
Toutes ses photographies et ses négatifs ont longtemps été crus perdus à la suite d’un incendie, de sorte que son œuvre est tombée dans l’oubli en dépit de son indéniable intérêt. Mais Henri Tyszkiewicz a été redécouvert en 1995 après l’acquisition de 80 épreuves originales par le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône, et l’acquisition de 500 de ses photographies par le collectionneur Gediminas Petraitis (1956-2021). Ce sont ces dernières photographies qui sont présentées dans l’ouvrage « Retour ».
Prises entre 1891 et 1899, ces photographies sont autant de témoignage du Paris de la Belle Epoque, des rues de la capitale française, des intérieurs des appartements et des tenues vestimentaires alors en usage. Elles montrent aussi les paysages des montagnes suisses, de l’Italie, de la Pologne, de la Lituanie et de la Biélorussie. Rien n’échappe à l’œil curieux du photographe : la modernité du chemin de fer, les divertissements anciens (la chasse) ou nouveaux (le tennis) de l’aristocratie du XIXe siècle finissant, la nature vierge des Alpes, des Carpates et de la forêt primaire d’Europe orientale, l’agriculture et le mode de vie traditionnels des paysans de Pologne, de Lituanie et de Biélorussie.
L’ouvrage a été réalisé par une équipe internationale composée de Dainius Junevičius, historien de la photographie lituanienne du XIXe siécle, Michel Poivert, professeur à l’université de la Sorbonne et ancien président de la Société française de photographie et Malgorzata Grąbczewska, historienne de la photographie et directrice adjointe au Musée du Palais Royal de Łazienki à Varsovie. L’ouvrage peut être consulté à la médiathèque de l’Institut français de Varsovie.
Les photos: Šiaulių „Aušros“ muziejus, Lietuvos nacionalinis dailės muziejus.