Conférence de M. Jean-Patrick Le Duc : « La Diversité biologique, un enjeu pour la planète » le 14 novembre 2019 à 18h à l’Institut français de Lituanie
La biodiversité est menacée à l’échelle planétaire mais aussi au niveau européen. Le rythme de disparition des espèces s’accélère du fait d’une espèce Homo sapiens. Deux études viennent de montrer qu’en France, en 30 ans, 75% des insectes ont disparu et en 15 ans les populations d’oiseaux ont diminué d’un tiers. Une récente réunion d’experts à Paris (l’IPBES) a lancé un cri d’alarme « Près d’un million d’espèces menacées d’extinction ». Les causes sont parfaitement identifiées : disparition et banalisation des milieux naturels, surexploitation, pollutions, introduction d’espèces exotiques envahissantes auxquelles viennent s’ajouter maintenant les changements climatiques. Certes des actions positives sont entreprises et certaines sont couronnées de succès. Mais, l’accélération de la destruction de la biodiversité est plus forte que celle des mesures de conservation. L’ignorance, l’inconscience, l’égoïsme, la soif de profits immédiats sans souci du futur freinent la mise en œuvre réelle des stratégies nationales et régionales. Pourtant, le maintien et la restauration d’une faune et d’une flore et des systèmes naturels qu’ils forment sont un élément clé de la survie de l’espèce humaine, et des générations futures. Pour notre alimentation, notre santé, nos habitations, la qualité de l’eau et de l’air, la pollinisation, les activités artisanales, le tourisme, la limitation de dégâts aux personnes et aux biens dépendent avant tout d’une biodiversité en bon état. Alors que fin 2019, la communauté internationale va se pencher sur l’état d’avancement des 20 objectifs pour la biodiversité en 2020 (« Les objectifs d’Aichi »), où en est-on ?
Après des études de chimie, de biologie et d’écologie appliquée, Jean-Patrick Le Duc rejoint, en 1973, le service conservation de la nature du Muséum national d’histoire naturelle où il effectue de nombreux travaux de recherches sur le bocage, les effets du remembrement et les méthodologies d’étude d’impact. Il travaillera également sur les zones humides, l’aménagement des espaces péri-urbains et la création de réserves naturelles.
De retour en France, il rejoint le cabinet des deux ministres de l’environnement pour y prendre en charge les problèmes de protection de la nature.
Il retourne enfin au Muséum comme adjoint puis directeur des relations européennes et internationales et s’investit dans les conventions internationales, particulièrement la Convention des Nations-Unies pour la Diversité biologique et les sommets mondiaux. Il préside ou exerce des responsabilités dans de nombreuses commissions internationales ou nationales.
Il est enfin nommé Directeur adjoint du Cabinet de la Secrétaire d’état à la biodiversité. (2016-2017)
Aujourd’hui à la retraite, il continue son enseignement dans des masters et fait des conférences. Il effectue des expertises pour le compte du Ministère des affaires étrangères sur les conventions liées à la biodiversité et a réalisé un audit de la mise en œuvre de la CITES au Gabon.